Neil Heddings & Christine Rams

Nous sommes en 2002, à San Jacinto en Californie. C'est l'histoire d'un couple de pro skaters, Neil Heddings et Christine Rams.

Ils vivent avec leurs enfants, dont Marty, issu d'une première relation de Neil. Le couple skate et vit de cette passion. Neil est notamment sponso par Independent, Vans et Pig Wheels. Ils créent d'ailleurs leur propre marque, Rollmodel Skateboards.

Fin 2002, Neil et Christine partent en road-trip. Marty est alors confié successivement à différents membres de la famille. Neil le récupère un Lundi soir chez des amis, alors que l'enfant est déjà malade. Tout le monde est persuadé qu'il a la grippe mais qu'aller chez le médecin serait inutile. De plus, Marty ne présente pas de troubles particuliers.

Une semaine passe, nous sommes Vendredi. Christine donne le bain au petit qui se cogne la tête sur le rebord de la baignoire mais ne semble pas particulièrement affecté. Neil le couche donc normalement et vérifie, plus tard dans la soirée, que l'enfant dort sans souci apparent.
Le lendemain, Marty ne se réveille pas. Le couple contacte immédiatement le 911, le Service de Protection de l'Enfance, qui les jugent sales et négligés.
Marty est donc mort en Novembre 2002, il avait deux ans. Neil et Christine sont arrêtés en Mars 2003 et directement mis en prison. Leur procès débute fin 2005 au cours duquel ils sont accusés d'homicide involontaire pour l'un et de meurtre au second degré ainsi que de négligence d'enfant pour l'autre.

Les médecins qu'ont consultés la famille affirment que Marty est mort d'un violent traumatisme crânien et que ce mal datait déjà de plus d'une semaine. Neil et Christine n'avaient pas l'enfant à cette date-là. De plus, tous pensaient qu'il avait la grippe, peu savaient qu'il mourrait déjà de ce traumatisme. Cependant, les jurés n'ont pas travaillé avec ces médecins-là.

La majorité des témoins entendus venaient du côté de Neil. Christine n'a pas eu d'autres témoins que son docteur et son avocate qui ne lui pas accordée le droit de s'exprimer par elle-même. Quant à la vraie mère de Marty, la police ne s'est jamais rendue chez elle. Le seul contact établi a été une conversation téléhonique.

De plus, la décision des jurés aurait été largement influencée par certains préjugés: tatouages, cicatrices, crâne rasé, cheveux roses.... et skate. Après le procès, un des jurés aurait en effet écrit à Neil qu'ils le savaient tous innocent. Il aurait dû néanmoins anticiper en prêtant plus attention à ce qui arrivait à son fils.

Neil sort définitivement en Mai 2007, Christine en a pour de nombreuses années, voire la vie... sauf si elle paie une caution de 300.000 $. Shirley, la maman de Neil, a créé une association de soutien (http://martyforever.com). Allez vous informer, parlez-en autour de vous.

Toute cette histoire est plutôt trouble et complexe alors à chacun de prendre ou non parti et de se faire sa propre opinion. Quoi qu'il en soit, la justice américaine semble faire preuve de réels dysfonctionnements et amène à se poser des questions:

Pourquoi le procès a-t-il débuté trois ans après la mort de Marty? Pourquoi parle-t-on d'homicide involontaire ? Dans quelle mesure la lettre d'un des jurés peut refléter leur travail ? Avoir le crâne rasé et des cicatrices empêche-t-il d'élever dignement un enfant ? Pourquoi la vraie mère de Marty n'a-t-elle pas été consultée ?

A méditer... pendant que Mister Danny Way, complice de Josh Swindell dans son homicide volontaire sur un homosexuel, s'envole au-dessus de la muraille de Chine en toute liberté et pour une poignée de millions de dollars...